Le mot de la présidente

Estelle Desjarlais, Université du Québec à Montréal | Présidente du conseil d'administration de l'AESTQ

 

Enfin le retour du printemps ! Après l’hiver en dents de scie que nous venons de vivre, disons que c’est apprécié. Nous sommes beaucoup à espérer que le retour du temps doux nous apporte un peu de stabilité et l’énergie nécessaire pour terminer l’année en beauté. À l’AESTQ, on sent aussi un vent de renouveau qui arrive avec ce printemps et on ne manque pas de motivation pour se remettre au travail. Comme nouvelle présidente, je me sens chanceuse de commencer mon mandat en pleine période d’effervescence et de nouveaux départs pour l’Association.

Après un deuxième hiver de pandémie, on sent que nous en sommes à l’étape des bilans. Pour s’adapter et survivre, l’Association a dû faire des choix, modifier des façons de faire et en inventer de nouvelles. Parmi ces changements, certains sont temporaires alors que d’autres laisseront leur marque à long terme. Par exemple, nous attendons avec impatience le retour des congrès en présentiel qui, si les conditions le permettent, aura lieu l’automne prochain. Par contre, la mise en place de webinaires pour pallier l’absence de congrès a aussi eu ses avantages en rendant la formation accessible en tout temps et en tous lieux. Depuis l’automne, une série de webinaires gratuits a été rendue disponible à tous nos membres. En tout, ce sont 21 heures de contenus sur toutes sortes de sujets qui sont maintenant offerts sans frais au bout de nos doigts :  lutte à la désinformation, évaluation, développement de la pensée critique, communauté de pratique des TTP, des réflexions sur ce que la COVID-19 a changé dans la pratique enseignante, etc. Il y en a pour tous les goûts et intérêts. Allez vite y jeter un œil, si ce n’est pas déjà fait.

Les réflexions et les bilans ont d’ailleurs largement dépassé le cadre de l’organisation des activités de l’Association. La pandémie, en mettant de l’avant l’importance de l’enseignement de la science et de la technologie, nous a aussi obligés à le réfléchir sous de nouveaux angles. Comme acteurs et actrices du milieu de l’éducation scientifique et technologique, On s’est demandé comment contextualiser les cours pour leur donner du sens dans le contexte sanitaire dans lequel nous avons été plongés, on s’est demandé comment aborder les enjeux d’actualité pour permettre aux élèves et étudiant.es de mieux comprendre et de se positionner, on s’est demandé aussi comment assurer un enseignement de qualité dans un contexte où l’espace, le matériel et le temps n’étaient pas toujours accessibles. La parution du numéro thématique de Spectre sur les sciences expérimentales hors du labo est entre autres le fruit de ces réflexions sur les nouvelles avenues que nos stratégies d’adaptations vont permettre d’ouvrir.

C’est bien la fin de l’hiver et, à l’Association, c’est la fin d’une période intense de crise et d’action rapide, de revirements et d’incertitudes. Même si la pandémie n’est pas terminée, nous avons trouvé une nouvelle normalité et nous sommes construit de nouveaux repères. C’est le temps de prendre conscience de ce qui a changé, d’évaluer ce qui doit rester et d’établir de nouveaux objectifs. Autant dire que le CA aura cette année du pain sur la planche. Ça tombe bien, nous sommes une équipe complète, motivée et, bonne nouvelle pour la féministe que je suis, de nouveau paritaire. C’est donc avec une bonne dose d’optimisme que je souhaite à tous nos membres un printemps rempli de chaleur, de soleil et de nouveaux départs.